Paix et bonheur, notre défi pour les générations futures
De la transformation de nos souffrances et de nos violences intérieures, dépendent la paix et le bonheur des générations futures. C’est à un engagement et à une pratique de non-violence que nous engage maître Thich Nhât Hanh, dans le contexte du Manifeste 2000, appel lancé par les prix Nobel de la Paix aux chefs d’Etat des pays membres de l’ONU
par
Sofia Stril-Rever
enseignement de Maître THICH NHAT HANH maître bouddhiste zen vietnamien le 17 octobre 2000 salle de la Mutualité à Paris Le chant du Bodhisattva de l’Ecoute profonde Entouré de la communauté du Village des Pruniers, moniales à sa droite, moines sur sa gauche, maître Thich Nhât Hanh prend place sur l’estrade recouverte de moquette bleu royal, dans la grande salle de la Mutualité où se sont rassemblées environ 1500 personnes. Dans les trois premières rangées sont installés cinquante-six moines et abbés de pagodes mahayanistes de Chine, drapés dans leur robe monastique couleur or. Dagpo Rinpoche, maître tibétain, est assis à leurs côtés, au premier rang pour « la soirée de partage et de pratique » à laquelle nous invite maître Thich Nhât Hanh.
Maître Thich Nhât Hanh annonce que les monastiques vont chanter une invocation au bodhisattva Avalokiteshvara, « le Bodhisattva de l’Ecoute profonde », qui concentre en lui la compassion de tous les Bouddhas. Il invite le public à participer, sans rester seulement observateur. Participer, c’est à dire respirer très profondément, être conscient de notre souffle et nous laisser porter par le son, par l’écoute. Ce chant nous communiquera l’énergie du Bodhisattva, l’énergie du cœur et de l’esprit de la communauté afin de faciliter la transformation de notre corps et de notre esprit. Maître Thich Nhât Hanh fait résonner la grande cloche posée sur un coussin à sa droite. Un sourire de paix et de compassion éclaire son visage. Il place au niveau du cœur sa main droite et fait le mudra de la méditation. La vibration de la cloche emplit la salle et se prolonge. Dans le silence recueilli qui s’est installé, les moniales récitent alors : « J’écoute, j’écoute ce son merveilleux qui me ramène à ma vraie demeure. Que le son de cette cloche pénètre profondément le cosmos, même les régions lointaines remplies de ténèbres, Que tous les êtres puissent entendre la voix de l’Eveillé ! … « Au son de la cloche je sens en moi les souffrances se dissoudre peu à peu dans l’esprit calme, Ma respiration me ramène à ma vraie demeure, Dans le jardin de mon cœur, la paix éclot comme une fleur au printemps… « Respire, respire, la vie en moi, autour de moi, Respire, je suis vivant … » Suit l’invocation chantée d’Avalokiteshvara, puis le silence s’installe après la vibration de la cloche. En cet instant, le silence est l’enseignement. Maître Thich Nhât Hanh a les yeux fermés. Que la terre pure du Bouddha soit possible à chaque pas ! Que le royaume de Dieu soit disponible ici et maintenant La voix de maître Thich Nhât Hanh s’élève dans le silence, douce et légèrement voilée. Il évoque les pratiques méditatives du Village des Pruniers qui comportent la méditation assise et la méditation marchée, dite encore marche méditative. Chaque pas de cette marche nous relie à la terre qui n’est plus la terre ordinaire lorsque nous avançons en formant de tels souhaits : « Que la paix soit possible à chaque pas ! Que la liberté et la joie soient possibles à chaque pas ! Que la terre pure du Bouddha devienne réalité dans l’ici et le maintenant ! Que le royaume de Dieu soit disponible ici et maintenant ! » Pour marcher ainsi, on s’établit dans l’ici et le maintenant, sans souci pour le futur, sans regret pour le passé. La vie en nous et autour de nous est remplie de merveilles. Si nous ne sommes pas là dans le présent, alors les merveilles de la vie ne sont pas pour nous. Nous devons être dans l’ici et le maintenant pour toucher la vie en profondeur, avec toutes ses merveilles. La paix est disponible dans chaque cellule de notre corps La paix est disponible dans chaque cellule de notre corps. Le royaume de Dieu est disponible dans chaque cellule de notre corps. La terre pure du Bouddha est disponible dans chaque cellule de notre corps. Nous pouvons toucher la paix, la joie et le bonheur présents dans chaque cellule de notre corps, la paix pour nous-mêmes et aussi pour le monde. Mais, ajoute maître Thich Nhât Hanh, dans chaque cellule de notre corps, il y a aussi la violence, la souffrance et le désespoir. Le Bouddha nous invite à rentrer chez nous, corps et esprit, avec une source d’énergie qui est la pleine conscience. Avec la pleine conscience, nous touchons la paix, la joie, le bonheur dans chaque cellule de notre corps. Sans la pleine conscience, nous risquons fort de toucher la peur, la guerre, la violence, le désespoir. L’énergie de la pleine conscience La pleine conscience est une énergie qui nous permet de réaliser ce qui se passe dans le moment présent. Nous sommes tous capables de générer cette énergie. Il suffit de faire attention à notre respiration car l’énergie de la pleine conscience réside dans le souffle. Si je bois de l’eau et que je sais que je suis en train de boire de l’eau, je bois en pleine conscience. Si je mange et que je sais que je suis en train de manger, je mange en pleine conscience. Si je marche et que je sais que je suis en train de marcher, je marche en pleine conscience. Je suis conscient de chaque pas que je fais. Mon corps est là, avec moi. J’investis à cent pour cent mon corps et mon esprit dans chaque pas. C’est ainsi que la pleine conscience est forte, avec cette concentration forte, on touche le royaume de Dieu, on touche la pleine conscience, on marche comme une personne libre. On n’est pas entraîné vers les regrets concernant le passé, on n’est pas possédé par la peur ou l’incertitude concernant le futur. La terre pure de Bouddha, le royaume de Dieu est maintenant ou jamais. Le pouvoir de la pleine conscience nous permet de le toucher à l’instant même. Chaque cellule de notre corps contient toutes les autres cellules Dans l’Avatamsakasutra*, le Bouddha dit que le Un contient le Tout, chaque cellule de notre corps contient toutes les autres cellules. C’est pour cela que le clonage est possible, parce qu’en chaque cellule est déposée la totalité du patrimoine génétique. * L’AvatamsakaSutra est un ensemble de sutras du canon sanskrit exposant les pouvoirs du Bouddha et de ceux qui atteignent l’Eveil Nous avons des ancêtres génétiques, mais aussi des ancêtres spirituels. La transmission se fait aussi par la voie spirituelle. Je n’ai pas d’enfants biologiques, dit maître Thich Nhat Hânh, mais j’ai beaucoup de fils et de filles spirituels. A ces enfants, j’ai transmis beaucoup, je leur ai donné mon bonheur, ma sagesse. Parmi nos ancêtres spirituels, il y a le Bouddha qui nous a transmis son amour et sa sagesse, à travers les générations de bodhisattvas et de maîtres. Alors on peut dire aussi que le Bouddha est présent dans chacune des cellules de notre corps, il est présent en nous à travers l’énergie de la pleine conscience. Et le Bouddha en nous permet la transformation intérieure qui nous conduira à la réalisation de notre vraie nature. Maître Thich Nhât Hanh se tait. Un moine fait résonner la cloche. La vibration se prolonge dans le silence. Le visage pleinement concentré, maître Thich Nhât Hanh ressemble à son enseignement sur la pleine conscience. Il est la pleine conscience. La grande sagesse et le grand amour Maître Thich Nhât Hanh poursuit. Nous avons tous la capacité de comprendre et d’aimer, cette capacité existe dans chaque cellule de notre corps. La grande sagesse, mahaprajna, le grand amour, mahakaruna, existent dans chaque cellule de notre corps. Si nous savons les toucher, ils se manifestent. Il suffit pour cela d’un peu d’entraînement. Mais il y a aussi en nous l’enfer, la violence, le désespoir qui existent également dans chaque cellule de notre corps. Si on rentre en soi, on risque de toucher la peur, le désespoir, la souffrance et la violence. On les évitera grâce à l’énergie de la pleine conscience. En portant notre attention sur l’inspiration, on devient pleinement conscient du fait que l’on inspire. L’inspiration devient plus profonde, plus harmonieuse. Il en va de même pour l’expiration. « J’inspire, je sais que j’inspire. J’expire, je sais que j’expire. » Selon l’enseignement du Bouddha, on augmente la pleine conscience en méditant sur la pratique de la respiration. A travers la respiration, on embrasse l’énergie de la pleine conscience sous toutes ses formes. Si on pratique quelques minutes seulement par jour, on accroît la qualité de la respiration. L’inspiration devient de plus en plus calme, harmonieuse et profonde. Quand on n’est pas bien dans son corps, qu’on est agité par des émotions, la respiration n’est pas paisible. Pour apporter la paix dans la respiration, il faut embrasser l’énergie de la pleine conscience. L’énergie de la pleine conscience, comme le soleil « Je sais que j’inspire », j’identifie l’inspiration comme inspiration. Je sais que j’expire, j’identifie l’expiration comme expiration, je sais que j’expire. C’est un jeu d’enfant, mais l’effet sera très grand car l’énergie de la pleine conscience est puissante. L’énergie de la pleine conscience est pareille au soleil dont la lumière embrasse la végétation qui se transforme. Avec l’énergie de la pleine conscience, la paix s’installe dans le souffle. Si on pratique cinq minutes par jour, on développera beaucoup de qualités. Avec cette énergie de paix, on embrasse notre corps. Il y a la guerre, il y a le conflit dans notre corps. Il faut revenir à notre corps avec la respiration consciente. Il faut laisser le corps se détendre, se restaurer, participer à la pratique de la paix. Beaucoup d’entre nous ont perdu l’habitude du repos qui est indispensable à la santé et qui permet au corps de se guérir. Il faut que nous réapprenions à nous reposer. Lorsqu’un animal est blessé dans la forêt, il sait instinctivement ce qu’il convient de faire pour guérir. Il trouve un endroit tranquille, il ne mange plus, ne poursuit plus d’autres animaux. Son corps guérit dans un processus d’autoguérison. Dans le passé, les hommes ont eu cette sagesse spontanée. Lorsqu’ils étaient malades, ils ne mangeaient, ni ne pensaient. Nous devons faire la paix avec notre corps, le transformer par la pratique consciente de la respiration. Chaque jour et au moins une demie-heure par jour, il est bon de se dire : « J’inspire, je suis conscient dans mon cœur. J’expire, je suis conscient dans mon cœur. » Amener la paix à notre corps Nous ne faisons pas attention à notre cœur. Développons la pleine conscience que notre cœur est là et travaille sans cesse pour notre bien-être. En général, nous préférons songer à nos diplômes, à notre carrière, à notre maison et mille autres choses. Mais nous ne pensons pas à notre cœur, qui est la source la vie. Si nous nous concentrons sur notre cœur, quelques minutes régulièrement chaque jour, la vision profonde se manifestera. Chaque fois que vous allumez une cigarette, c’est un acte inamical pour votre cœur. Au lieu de prendre une cigarette, faites une respiration profonde, faites une promesse à votre cœur : « Cher cœur, je t’aime, toi qui constitues la base de mon bien-être. » Et pensez de même à propos de votre foie, de vos intestins, de vos poumons. C’est une pratique de l’amour adressée à notre corps. L’enseignement du Bouddha est très concret. Il s’agit d’amener la paix à notre corps. Il faut savoir s’approcher des sensations et des perceptions qui peuvent être agréables ou désagréables, contenir la peur, la souffrance et des émotions fortes. Nous devons donc rentrer en nous pour pouvoir nous occuper de tout cela. L’enfant intérieur « Je sais que le désespoir est en moi, j’embrasse mon désespoir dans ma pleine conscience. » On devient comme la maman avec son bébé. Lorsque le bébé pleure, la maman prend son bébé dans ses bras et le berce. De même, chaque fois que l’enfant intérieur pleure en nous, nous le consolons. Le désespoir et les émotions font pleurer ce bébé terrible qui est en nous. Il faut revenir à lui, en prendre soin. En chacun de nous, il y a un petit enfant qui a besoin qu’on se retourne vers lui, un enfant empli de souffrance, de frustration, de violence et de désespoir. On utilise pour cela l’énergie de la pleine conscience. Avec la respiration consciente, on embrasse avec douceur l’enfant blessé en nous. Sans la pleine conscience, on est inondé de souffrance, de douleur et de désespoir. Il faut revenir en nous car l’énergie de la pleine conscience est le Bouddha. La pleine conscience est porteuse de la concentration, de la vision profonde, de la compréhension profonde. Elle contient le pouvoir de guérir qui n’est pas abstrait. Nous souffrons parce qu’il y a en nous trop de violence, de peine et de désespoir. Notre souffrance en terme de nourriture Le Bouddha aime parler de notre souffrance en terme de nourriture. Cette souffrance qui est installée en nous, si nous pouvons reconnaître la source qui la nourrit, déjà nous sommes sur la voie de l’émancipation. Il faut identifier la source du mal-être, si nous avons la vue correcte, nous saurons couper la source qui nourrit notre désespoir. La première vérité est celle du mal-être que l’on doit regarder en profondeur. La deuxième vérité est celle de la cause, aussi en terme de nourriture. Car c’est une forme de consommation irréfléchie qui est à la source de notre mal-être. Nous consommons par peur, souffrance, désir maladif de la richesse, du sexe, de la renommée ou du pouvoir. Mais le bonheur véritable n’est pas obtenu par la satisfaction de tels désirs. Le bonheur vient lorsqu’on est enveloppé de paix, d’amour et de compréhension. Le regard profond et la compréhension sont dirigées vers notre souffrance, avec le frère qui est le Dharma et le maître qui est le Bouddha. De la compréhension profonde naît l’amour véritable. Nous consommons de la haine et de la violence chaque jour La télévision que nos enfants consomment est remplie de violence, de désespoir, de désirs maladifs. Aux Etats-Unis, il se produit des fusillades dans les écoles, des brutalités conjugales. La cause en est une consommation irréfléchie. 90000 femmes américaines se plaignent de violences conjugales chaque année. Le Congrès s’est posé la question de savoir comment arrêter cela. Il n’existe pas de médicaments contre la violence, il y a quelques médicaments mais ils traitent seulement les symptômes. On construit des asiles et on lève des fonds pour agrandir les hôpitaux qui deviennent très vite trop petits. On finance aussi des lignes téléphoniques spéciales de secours, on forme des équipes spéciales d’intervention. Car les enfants ne sont pas les seules victimes de la violence, les adultes en souffrent aussi. Nous consommons de la haine et de la violence chaque jour. La graine de la violence grandit chaque jour en nous. La psychologie bouddhiste parle de la conscience en nous comme d’une graine, bija, la semence d’Eveil présente dans chaque cellule de notre corps. C’est une graine d’amour, de compréhension. Mais nous avons aussi une graine de violence et de désespoir présente dans chaque cellule de notre corps. Si elle est arrosée chaque jour par la télévision, les journaux, les magazines, les romans, et même la conversation, nous devenons comme paralysés par trop de violence, de désespoir et de souffrance. Car les magazines et les journaux sont remplis de violence, de désir maladif, de désespoir. Pour protéger nos enfants, consommons de la pleine conscience. Pour protéger nos enfants, commençons par nous protéger nous-mêmes. Comment pratiquer le regard profond dans le malaise social ambiant ? Le regard profond est dirigé vers la réalité. Pour regarder profondément dans la nature de notre malaise, il faut en identifier la source et faire en sorte que la violence ne soit plus là, dans le rapport avec nos enfants et nos amis. Que font les parlementaires que nous avons élus ? Sont-ils capables de regarder profondément dans la nature du mal ? De trouver une voie d’émancipation, de savoir écouter, parler avec une vraie compréhension ? Si l’on est habité par la violence, on ne pourra pas pratiquer la compréhension profonde, l’écoute compatissante, le parler aimant. Il faudrait transformer le Congrès en salle de méditation où l’on écouterait les autres, dans la paix et la patience ; initier les parlementaires à la respiration profonde. Nous avons besoin de paix pour le cœur, de paix pour le corps. Nous devons élire ceux qui peuvent parler avec patience, compréhension, amour ; encourager à pratiquer la méditation au niveau de l’individu, du groupe, de la nation. Clinton a beaucoup fait pour le dialogue israélo-palestinien. Mais il a traité le mal de manière symptomatique seulement. Les deux parties, Israéliens et Palestiniens, souffrent. Chaque partie attribue sa souffrance et sa misère à l’autre. Il faut que chaque partie puisse écouter la souffrance de l’autre, que l’un s’asseye à côté de l’autre comme le bodhisattva Avalokiteshvara « de la Grande Ecoute compatissante ». Il serait bon de donner quatre semaines aux Palestiniens pour qu’ils parlent de leur souffrance. Qu’ils s’expriment de telle sorte que les Israéliens se calment. C’est toujours une folie de faire souffrir l’autre. La France et la Chine devraient organiser un sommet entre Israël et la Palestine non pas pour signer des accords, mais pour écouter, parler, méditer. La paix doit être le fruit de la compréhension. On peut restaurer une vraie communication dans la plus grande compréhension possible. Du côté d’Israël comme de la Palestine, il y a une souffrance immense. Avec notre fils, notre fille, notre partenaire, il faut savoir dire : « Dis-moi ce qui est dans ton cœur. Je t’ai fait souffrir parce que je ne t’ai pas compris. Aide-moi à te comprendre. » Il faut savoir écouter comme le bouddha Avalokiteshvara. Lorsque nous invoquons Avalokiteshvara, l’invocation de son nom pénètre dans chaque cellule de notre corps. Le chant touche chaque cellule dans notre corps. La paix, le bonheur sont des choses possibles avec l’écoute profonde et le parler aimant. Un moine fait résonner la cloche. Après une pause, maître Thich Nhât Hanh reprend. L’ONU a décidé que la première décennie de ce millénaire serait consacrée à la promotion de la culture de la paix et de la non-violence. Le Manifeste 2000 a été élaboré avec la Fondation des Nobel de la Paix. Les six points de pratique définis dans le Manifeste sont très proches des cinq Entraînements. L’UNESCO est responsable de la diffusion du Manifeste. A ce jour, 61 millions de signatures ont été recueillies par les signataires qui font le vœu de vivre au quotidien les six engagements du texte. Et le 19 septembre dernier une délégation de jeunes s’est rendue à l’ONU et a présenté l’ensemble de ces signatures à Kofi Anan, le Secrétaire général des Nations Unies. Nous voulons ajouter à ce manifeste un manuel pour la pratique de la non-violence, décrivant des méthodes concrètes pour vivre la paix et la non-violence aux plans individuel et collectif. Maître Thich Nhât Hanh appelle alors près de lui maître Sheng Hui, abbé d’une pagode mahayaniste de Chine. Ils ont effectué ensemble au Village des Pruniers, avec 55 autres moines et abbés chinois, une retraite pour la paix dans le monde au cours de laquelle tous ont médité, marché, mangé, en un mot vécu, dans la pleine conscience. Il invite l’assistance à partager une méditation de paix, à échanger dans la pleine conscience. Maître Sheng Hui et les abbés chinois montent sur l’estrade. Les moines et les moniales du Village des Pruniers passent au second plan. Maître Thich Nhât Hanhh va s’asseoir auprès de Dagpo Rinpoche pour s’associer avec lui à une prière pour la paix avec les religieux chinois. Sur ce moment fort, maître Thich Nhât Hanhh conclut une soirée qui fut, ainsi qu’il l’avait souhaité, un partage de paix et d’amour dans la pleine conscience. Voir les articles concernant maître Thich Nhât Hanh : Les cinq entrainements Bouddhisme et christianisme La Sangha Les bouddhistes croient-ils à la réincarnation ? La paix : un art, une pratique, une approche bouddhiste
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